Ce n'était pas sensé être un Darwah, mais ça l'est devenu.
A l'origine, l'idée était de faire une vente improvisée sur le pont des Arts de nos productions. C'était sans compter la réaction peu affable des 'vrais' vendeurs et l'intervention des forces de l'ordre. Résultat : un chiffre d'affaire nul, mais un bon 'happening', avec les moyens du bord.
Préparatifs :
la veille, séance d'essayage de la nouvelle gamme de lunettes, place de l'hôtel de ville
Ces lunettes sont notamment disponibles au BHV, parmi les lunettes de marque Gucci, Dior. Demandez la marque Darwah à l'accueil des accessoires d'optique. Les vendeurs connaîtront : c'est une marque qui devient de plus en plus à la mode dans les milieux branchés parisiens.
De plus, remercions le BHV, un vrai sponsor des produits Darwah : le BHV a fourni le stand pour l'exposition du 14 juillet. Ce stand consistait en un une boîte promotionnelle Playstation2 ainsi que de nombreux autres accessoires récupérés dans le magasin. Vu la taille des ustensiles, il a bien fallu les conserver quelque part jusqu'au lendemain, et le Darwah Crew a choisi de les stocker à proximité du Louvre (dans des chantiers fermés au public.
Le lendemain, Paris est quadrillé de forces de l'ordre. Mais leur vigilance est facilement mise à l'épreuve : nous récupérons les boîtes sous leurs yeux . Les abris ont malheureusement pris l'eau pendant la nuit et leur solidité n'est plus qu'un souvenir. Qu'à cela ne tienne !
L'installation des oeuvres est un travail de longue haleine.
A noter que le Darwah Crew a rapidement été rejoint par une guest-star anonyme qui vendait aussi des oeuvres sur le Pont des Arts (à droite sur la photo). Nous lui souhaitons bon courage pour la suite.
L'installation était loin d'être finie quand les premiers curieux s'approchent. Le coeur de cible - pour utiliser ce langage détestable - est visiblement constitué des 8-12 ans...
Malheureusement, l'exposition d'oeuvres n'aura été que de courte durée, à cause de l'intervention verbale mais musclée des forces de l'ordre, avant même que l'ensemble du stand puisse être monté. Ces agents nous demandèrent donc de partir instamment, sous peine de saisie du matériel, ce qu'évidemment nous ne voulions absolument pas. Pendant ce temps Chirac se faisait tirer dessus....
C'est le genre de menaces que le Darwah ne prend jamais complètement au sérieux. Nous avons donc décidé, après une consultation collégiale, de mettre tous les objets de valeurs à l'abri (dans une voiture) et de garder et faire évoluer les installations en carton.
La première étape a été de réutiliser le carton Playstation, pour un faire une 'performance'. Les passants pouvaient s'ils le voulaient, entrer dans cet abri, et être pris en photo. Peu ont osé (nos remerciements en sont d'autant plus grands à ceux qui l'ont fait), d'autant plus que l'abri n'a eu qu'une durée de vie limitée après la chute (volontaire?) d'un des membres du crew.
Réduit au minimum, il était désormais difficile de faire une animation quelconque. Nous avons donc observé un temps la manière de fonctionner des pharaons. Nous vous proposons ici des photos exclusives qui démontrent que tout ceci n'est qu'un subterfuge.
A ce moment de la journée il ne nous restait plus que de la bière (beaucoup) et du scotch-kraft. Puisque nous ne pouvions partir sans finir les bières, il a fallu utiliser le scotch pour créer une nouvelle animation au succès et à la durée de vie inespérés. Tout simplement en dessinant l'ombre d'un personnage qui serait mort sur le Pont des Arts, en face de notre repaire. C'est absolument incroyable le nombre de personnes qui ont pu regarder. Et, victoire suprême, notre oeuvre a plus particulièrement captivé deux suédoises qui n'ont pas hésité...
Nous remercions donc tous ceux qui sont passés, sauf la police, pour cette journée mémorable. Tous ceux aussi qui ont jeté un coup d'oeil à ce que nous faisons. Enfin, l'ombre est resté sur le Pont des Arts plus d'un mois encore.